Pourquoi le Goncourt? Parce que la troisième sélection sera rendue ce week-end. Parce que pour les étrangers, comme moi, cela reste une référence. Ringarde, vous le savez, je le suis. Dans cette deuxième sélection il restait qui?
Olivier Adam : «A l'abri de rien» (L'Olivier), Philippe Claudel : «Le rapport de Brodeck» (Stock) Marie Darrieussecq : «Tom est mort» (P.O.L.) Clara Dupont-Monod : «La passion selon Juette» (Grasset) Gilles Leroy : «Alabama Song» (Mercure de France)Michèle Lesbre : «Le canapé rouge» (Sabine Wespieser) Amélie Nothomb : «Ni d'Eve ni d'Adam» (Albin Michel) Lydie Salvayre : «Portrait de l'écrivain en animal domestique» (Seuil) .
Le Claudel est sur ma liste de lecture déjà. Un excellent livre, m'a-t-on dit.
J'ai demandé la semaine dernière un pronostic à Didier Jacob (Nouvel Obs) Et à Philippe Vallet (France Info). Peut-être Olivier Adam. Ou Amélie Nothomb, m'a répondu l'un. Amélie Nothomb, m'a répondu l'autre. Voilà pourquoi Amélie.
Et moi. Qui ait lu le dernier Nothomb il y a deux mois. Moi qui n'avais lu aucun de ses 15 romans avant. Trop de classiques à dévorer avant de m'aventurer sur les chemins d'un jeune auteur, aussi talentueux fut-il. Voici donc la critique d'une Roumaine au pays d'Amélie Nothomb:
Amélie a 21 ans. Jeune étudiante pédante dans le Pays du Soleil Levant. Rinri a 20 ans. Jeune Tokoïote bizarre et délicat qui veut approfondir son français. En trois leçons, il tombe éperdument amoureux de sa professeur. Elle a du « goût « pour lui et joue au cache-cahe amoureux avec la légèreté originelle.. Va jusqu’à accepter la demande en mariage de son maigre Japonais par « malentendu linguistique ». Avant de s’enfouir…
Le livre nous plonge dans un Japon des goûts (ses expériences culinaires nous mettent l’eau à la bouche), mais froid. Serait-ce du au style de l’auteur?.
Entre égocentrisme et découvertes, et malgré quelques très belles descriptions (comme celle de la peur lors d’une aventure solitaire et dangereuse en montagne), le livre se traîne jusqu’aux derniers chapitres où il devient –il était temps !- passionnant. Bon ou ennuyeux ce « Ni d’Eve ni d’Adam » ? Un livre bien écrit. Ses personnages ont de la chair , le jeune Riri, si détaché de la réalité, est vraiment attachant, j’aime bien l’humour subtil de l’auteur, ses dialogues aussi – réussis- mais le personnage d’Amélie m’agace Bref, un livre qui ne me donne pas envie d’aller au Japon. Ni de retourner au pays d’Amelie Nothomb.
La phrase qui m’a le plus amusé : « Les couples s'arrêtaient aux endroits prévus à cet effet et regardaient avec émotion la vue sur le lac au travers des tori. Les enfants piaillaient comme pour avertir les amoureux de l'avenir de tant de romantisme".
Ni d'Eve ni d'Adam, éditions Albin Michel, 17 e
Amelie Nothomb? Tu as bien changée depuis ta dernière conférence sur les femmes et Chateaubriand...
Rédigé par : anne | 24 octobre 2007 à 21:21
Je n'ai pas lu ce dernier livre d'Amélie Nothomb, mais ta chronique ne me donne pas envie de le faire, d'autant que je n'aime pas les auteurs qui produisent un livre par an, pile poil pour la saison des prix... C'est un peu l'industrie, non ?
Rédigé par : Eliza Taddei | 31 octobre 2007 à 10:17
@Eliza
Je suis assez d'accord avec toi. Et puis, de toute façon, elle n'est plus dans la troisième selection du Goncourt. J'ai rencontré le week-end dernier Olivier Adam (qui lui, est toujours dans la course), je n'avais pas lu son livre mais j'ai beaucoup aimé l'auteur, enfin, je devrais dire l'homme: pas pretentieux, simple, pas friand de salons et autre prix...
faut que je file, l'heure du dejeuner+vacances scolaires =pas de blog
Rédigé par : aida | 31 octobre 2007 à 12:43